Alsace Rhin Brisach : Les vœux de Gérard Hug, Président de la Communauté de Communes Alsace Rhin Brisach

Les mobilités toujours plus au coeur des projets de la Communauté de Communes Alsace Rhin Brisach pour 2025. Entre itinéraires cyclables, le train Colmar-Frieburg et la ligne de fret reliant Colmar à Neuf-Brisach, les chantiers ne vont pas manquer. En ce début d’année, période propice aux vœux, Gérard Hug, Président de la CCARB s’est confié à notre micro quant aux défis à venir en cette nouvelle année 2025, après avoir dressé un bilan sur 2024.

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Comme le veut la tradition, chaque début d'année est marqué par les différents vœux à la population. C'est l'occasion aussi de faire un bilan sur les 12 mois passés et de présenter les projets à venir en cette dernière année complète de mandat. Gérard Hug, vous êtes le président de la Communauté de Communes Alsace Rhin Brisach. Bonjour.

Bonjour.

Pour commencer, quels vœux adressez-vous à vos concitoyens ?

Alors,on va déjà vite oublier 2024, enfin moi franchement l'ambiance générale de 2024, les problématiques économiques, les problématiques sociales, les guerres clairement aux portes d'Europe, ce qui fait que cette année a été une année un peu compliquée à tous les niveaux. Et je me mets à la place de nos habitants qui n'aiment pas, il faut qu'on les rassure, notre travail c'est de les rassurer et c'est ce qu'on va essayer de faire en 2025. Revenir à une espèce de situations saines à tout niveau, déjà au niveau politique en France, ce qui va être compliqué quand même, puisqu'on voit bien que ça a changé, tout a évolué. Mais il faut bien qu'on rassure un petit peu nos populations, aujourd'hui elles ne le sont plus du tout, elles ne savent pas de quoi l'avenir sera fait. On est mécontent, mais c'est vrai pour la France, mais c'est vrai pour d'autres pays européens. D'ailleurs, aujourd'hui on voit bien qu'on assiste à une suite de crises interminables. Et mon vœu vraiment de 2025, c'est qu'on arrive un petit peu à asseoir un petit peu la situation, à rassurer un petit peu les gens, à leur donner de nouveau un peu confiance en l'avenir, pour permettre aussi à nos jeunes populations de dire que tout ce qu'on a fait dans le passé n'est pas à jeter avec l'eau du bain. On bâtit des bases solides pour qu'eux puissent continuer à faire progresser notre société. Mais ça va être compliqué. Vraiment, c'est le vœu que je formule de manière générale et globale pour l'ensemble de nos habitants, pour que demain, ils aient de nouveau un peu d'espoir dans ce qui se passe et que toutes ces guerres aux portes de l'Europe, je pense à l'Ukraine, je pense aux problématiques que ça a généré avec l'énergie, avec la Russie. Aujourd'hui, il y a Israël et la Palestine, il y a la Syrie. Quand même ça bouge un peu partout et ça, c'est très anxiogène pour nos habitants.

Vous y avez fait référence, 2024 vient de s'achever, une année politique qu'on peut qualifier de très perturbée à l'échelle nationale. Comment l'avez-vous ressenti au niveau de la communauté de communes ?

Ah oui, bien sûr, on l'a ressenti. Bon, sachant qu'on a essayé de rester droit dans nos bottes. On avait nos projets d'investissement notamment pour répondre au projet de territoire après la ferme sur la centrale nucléaire de Fessenheim. Donc on a un plan de marche. On reste là-dedans, parce que pour moi c'est évident et c'est important. Tout à l'heure j'ai parlé de la problématique fiscale qui n'est toujours pas réglée, mais à côté de ça il y a effectivement toute la problématique de revalorisation du territoire, en accueillant de nouvelles entreprises, en développant des entreprises en place, en les accompagnant. On les accompagne aussi en termes d'attractivité du territoire par des pistes cyclables, donc on a fait des gros chantiers en termes de pistes cyclables, on a aménagé l'île du Rhin pour la rendre plus attractive. Nous, on est resté, comme je l'ai dit, droit dans nos bottes pour continuer nos projets d'investissement. On avait travaillé à un moment donné sur un projet d'entreprise horizon 2030, je vais faire le bilan bientôt, mais on y est presque. Donc, il y a encore quelques éléments à régler, mais quand on aura finalisé, effectivement, toute la problématique liée à l'île du Rhin et Eco-Rhena, la ligne de fret, pourquoi pas la ligne de train voyageur. Bon, voilà, il y a encore des chantiers devant nous, mais on a bon espoir de les mettre, entre guillemets, sans jeu de mots, sur les bons rails.

Justement, parlons-en de ces gros chantiers de 2024. Vous y avez fait référence également, tout ce circuit de pistes cyclables qui a été mis en place tout au long de l'année, mais aussi les premiers débats, les premiers échanges pour la réhabilitation du train Colmar-Fribourg. C'était ça, les gros chantiers de l'année 2024 ?

Oui, si vous voulez, les pistes cyclables, j'ai une certaine fierté par rapport à la création de ces pistes cyclables, parce qu'on répond vraiment à une demande, une demande d'entreprise, qui sont quand même nos premiers clients. C'est eux qui payent la fiscalité de la communauté de communes. Donc, oui, il y a un besoin, mais ça va dans le sens de l'avenir, un besoin de mobilité douce. De plus en plus de salariés souhaitent aller à vélo au travail, mais en y allant de manière sécurisée. Et donc aujourd'hui, on a fait cette piste cyclable longue de la bande Rhénane, qui permet effectivement aux gens d'aller à vélo au boulot. Ça permet aussi d'anticiper peut-être l'arrivée du train, parce que demain, le train voyageur arrive, ils peuvent débarquer à Volgelsheim et prendre la piste cyclable pour aller dans les entreprises. Tout ça est un peu lié, j'aimerais aussi mettre en oeuvre une cohérence globale de nos projets. On ne veut pas faire des coups, on essaie de travailler de manière cohérente, en globalisant un peu les projets, en espérant que les projets arrivent un jour. Mais les projets ne sont pas dépendants de nous. Vous parlez du train voyageur, on l'espère, on le souhaite, parce que pour moi c'est une vraie colonne vertébrale nouvelle créée dans notre territoire. On a un territoire qui est mal desservi en transport collectif. Pour nous ce serait un élément de reclassement de nos territoires, vers l'Allemagne bien sûr, mais également vers l’agglomération de Colmar. Donc ce serait un vrai ballon d'oxygène, on pourrait en trouver un tas d'évolutions en termes de population, en termes de surface tertiaire, en termes d'entreprise, puisqu'on serait à 10 minutes de Colmar, et sans problème, et de manière décarbonée aussi, donc ça aussi il faut qu'on intègre maintenant. Je pense que nos jeunes populations, que ce soit pour le vélo, que ce soit le train, sont prêtes à faire ce pas, pour quitter, pour limiter le besoin en voiture.

Et pour 2025, quels sont les projets à venir ou encore à finaliser ?

Alors, les projets 2025 pour la communauté de communes, c'est de terminer, vous savez, on a aussi des gros chantiers sur des domaines beaucoup plus techniques, qui sont l'assainissement, la fin de la politique de déchetterie et autres. Donc, tout ça, on le poursuit, on porte à sa fin. Mais je pense qu'en 2025, on va avoir la fin de tous ces projets-là. Même si en assainissement, on n'est jamais au bout, parce que les règles changent aussi, les contraintes changent, donc il faut s'adapter tout le temps. Mais à côté de ça, effectivement, je parlais des pistes cyclables, là on essaye, même si l’enjeu du train voyageur reste pour nous très important. Pour l'instant, on travaille aussi sur le fret, puisque vous savez qu'heureusement, il y a une ligne de fret qui est beaucoup utilisée par les entreprises. Et j'essaie de la défendre, puisque là, on a un vrai combat de maintien de cette ligne. La réhabilitation de cette ligne coûte cher. On n'a pas encore réussi à boucler le plan de financement de cette deuxième tranche. Mais nous, derrière, il y a 4 000 emplois. Donc là aussi, on s'accroche, on s'implique beaucoup. Donc il y a ce projet-là qui est en cours. Vous avez entendu aussi parler d'une remise en eau du canal Artzenheim-Friesenheim, avec une sortie sur Kunheim-Biesheim et vers le Rhin. Donc bien sûr, ça aussi, c'est des projets d'attractivité globale du territoire, même si ça touche une partie légère de nos populations. Mais ça fait rien. Derrière, on crée des pistes cyclables, derrière, on crée des business, derrière, on crée de l'activité commerciale, de l'activité associative. Donc c'est tout ça. C'est comment on fait vivre notre bassin. Comment on intègre les nouveaux habitants. C’est toute cette partie-là qui nous paraît importante. Bien sûr, beaucoup est de la responsabilité des communes, mais la Comcom doit aussi jouer un espèce de rôle de grand frère là-dedans pour les accompagner. Et nos clients, c'est les entreprises, donc on reste de toute façon toujours à l'écoute de nos clients et de nos entreprises. C'est pour ça qu'on les réunit aussi très régulièrement pour écouter leurs besoins, leurs nouveaux besoins par rapport à demain.

Retrouvez les vœux des différentes personnalités politique du territoire tout au long des prochains jours sur notre site internet, dans la rubrique actu régionales.

Propos recueillis par Thibaut KEMPF (AZUR FM) / © Crédits photo : Thibaut Kempf