Changement de présidence au sein des Vitrines de Sélestat. Lors de l’Assemblée générale de l’association commerçante, qui se tenait ce lundi 13 octobre, Oliver Le Lévrier a été nommé pour succéder à Edouard Faller. Âgé de 40 ans, le nouveau président des Vitrines possède plusieurs entreprises au sein de la cité humaniste. En prenant la tête de l’association, Oliver Le Lévrier souhaite notamment mobiliser les commerçants et retirer la dimension politique de l’organisation.
Entretien avec Olivier Le Lévrier, nouveau président des Vitrines de Sélestat :
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Retrouvez ci-dessous un résumé de cet entretien :
Un nouveau président pour les Vitrines de Sélestat. Olivier Le Lévrier, vous avez été élu ce lundi 13 octobre à la tête de l'association commerçante. Bonjour.
Bonjour.
Vous prenez la relève d'Edouard Faller à la présidence de l'association des Vitrines de Sélestat. Pour commencer, est-ce que vous pouvez vous présenter ?
J'ai 40 ans passé, presque 41. Je suis marié, j'ai deux enfants et j'habite la commune de Rodern. Je suis commerçant de Sélestat depuis 2020, où j'ai plusieurs entreprises. La plus connue est la boutique de mon épouse, Yves Rocher, au centre-ville. J'ai le garage LLC Auto 67, qui est rue de la Filature, ainsi que la société L. Agency, société de communication, également à la rue de la Filature. Pour ceux qui me connaissent, le magasin Pro Pieces Et Pneus 67, qui avait été créé à la Filature, c'est mon origine. C'est aujourd'hui mon petit frère Dylan qui gère le magasin.
On a pu voir sur vos réseaux sociaux que vous étiez aussi impliqué dans divers domaines.
J'ai mon temps de travail, j'ai mon temps de famille et à côté on a notre temps d'implication. On fait partie avec mon épouse des partenaires du comité Miss Alsace. C'est important de donner de sa personne aux autres. Comme j'ai toujours dit aux filles et aux candidates, l'écharpe a une voix. Vous venez en tant que candidate, mais quand vous vous baladez avec une écharpe, vous avez une autre attention. Ce lundi soir, j'ai vécu la même chose. C'est-à-dire que je suis venu dans l'Assemblée, j'ai dit bonjour aux personnes que je connaissais, j'étais un commerçant parmi tant d'autres. Lors de la nomination, j'avais cette pseudo-écharpe de président et j'ai ressenti un changement, alors qu'en fait, je m'appelle toujours Olivier et je n'ai pas changé.
En tant que président des Vitrines de Sélestat, quelles seront vos ambitions ? Vous souhaitez notamment mobiliser les commerçants.
L'association des Vitrines de Sélestat est une très belle association. On peut en dire ce qu'on veut, on peut être positif, on peut être râleur. Par contre, ce qui est le plus important, c'est la mobilisation. Ce que je souhaite, ce sont des commerçants qui se serrent les coudes et qui ne parlent que de pensées positives, d'actions à mener pour qu'au centre-ville de Sélestat et dans les zones commerciales, on ne parle que de business.
Pourquoi s'être présenté pour reprendre cette présidence ?
Quand j'ai créé mes commerces, je me suis bien sûr inscrit dans les Vitrines de Sélestat, qui étaient pour moi un des moteurs de développement d'une société. Je n'ai pas forcément eu de gains financiers par rapport à cette adhésion, donc je me suis dit, est-ce que je continue à dépenser de l'argent que je ne gagne pas ? Ensuite, j'ai été freiné par le climat qui s'est installé au fur et à mesure dans les Vitrines de Sélestat, donc je n'étais plus adhérent. Ça ne change pas le fait que lorsque l’association a eu besoin de moyens, de véhicules, de camionnettes, pour les animations au centre-ville, j'ai répondu présent. Pour moi, la démission d'Edouard annonçait un message important, qu'il y allait avoir une succession. J'ai été invité à un groupe de réflexion pour discuter des possibilités. Lors de ces échanges, on m'a proposé de reprendre le poste par mon côté un peu franco et d'action, leader. Pour être transparent, la décision s'est prise en une semaine et demie, deux semaines au maximum.
L'un de vos objectifs, c'est notamment de sortir de la dimension politique de l'association.
Il est clair qu'aujourd'hui, je ne veux pas entendre ce que j'ai pu entendre : « Les Vitrines de la politique ». Lundi soir, j'ai eu un discours avec les élus qui étaient présents lors de cette cérémonie. Je les ai informés que pour moi, la politique n'avait rien à voir dans l'association des Vitrines de Sélestat. Je le dis officiellement, encore une fois à la radio, stop la politique. 0% politique, 100% bonne humeur.
Est-ce que vous avez des propositions de projets déjà à l'esprit ?
Aujourd'hui, c'est trop tôt pour moi de vous faire des propositions. Il y a beaucoup de choses qui ont fonctionné. Edouard a fait un rapport sur lequel il a fait beaucoup d'essais, qui sont à améliorer ou effectivement à stopper. Clairement, c'est trop tôt. Et en plus, ce sont des décisions qu'on met en place avec le Bureau et avec les idées des commerçants. Tant qu'il n'y aura pas assez de commerçants mobilisés pour donner les idées et leurs retours, ça va être très difficile d'organiser quelque chose, hormis ce qui a déjà été effectué.
Vous avez parlé du Bureau de l'association, des réflexions sont actuellement en cours pour le constituer ?
J'ai eu la chance lundi soir d'avoir sept personnes tout de suite présentes pour constituer ce Bureau. J'ai fait le choix de ne pas le valider le soir même. Ce qui m'intéresse, c'est de ne pas confondre vitesse et précipitation. Le but est que les gens comprennent que j'ai un intérêt positif pour cette association et que j'aime beaucoup prendre des décisions avec une soumission au vote. J'ai dit que la semaine prochaine, il serait officiellement annoncé.
Vous souhaitez également mettre en place une charte d'engagement.
Cette charte d'engagement, c'est pour cadrer les choses. La personne qui intègre un Bureau s'engage sur différents points. Il y a cette notion de politique, zéro politique. La personne qui viole cette charte peut être exclue du Bureau. Il y a la notion d'engagement, c'est-à-dire de bénévolat. Il faut aussi s'engager personnellement. Et puis après, avoir des idées, des réflexions, avoir une image représentative, positive des Vitrines de Sélestat et pas une image négative.
Avec la période de Noël qui s'approche, votre début de mandat va s'annoncer plutôt animé.
Oui, effectivement. Une semaine et demie pour prendre une décision pour être le nouveau président. Là, 15 jours pour constituer un Bureau. Et puis finalement, on arrive tout de suite fin octobre - début novembre. Il va falloir se retrousser les manches. Je compte vraiment sur mon Bureau. Le but est qu'on soit tous en synergie, qu'on travaille main dans la main, dans la même direction. Et si on le fait, je pense que Noël pourra être un très bon Noël.
Plusieurs projets avaient fait parler, notamment la patinoire ou le petit train. Qu'est-ce qu'il en sera ?
Lundi soir, Edouard a fait un bilan qui était que ce sont des animations qui sont positives pour la visibilité, cependant très coûteuses pour les Vitrines de Sélestat. Je pense qu’Edouard a raison. C'est-à-dire, que si nous trouvons une solution financière pour continuer ces animations, il faut le faire. Si on trouvait le moyen de faire en sorte que ce petit train de Sélestat soit constamment rempli, que des entreprises participent à cette cotisation, que LK Tours, qui avait déjà fait un très beau geste financier, refait de nouveau un geste encore plus intéressant pour Les Vitrines de Sélestat, et pourquoi pas, une participation de la mairie ou d'autres établissements, bien sûr, j'aimerais remettre ce petit train.
Parmi vos ambitions, vous souhaitez également mieux faire connaître les différents outils mis en place par les Vitrines de Sélestat, notamment la carte cadeau.
J'ai découvert hier, lorsque j'ai discuté avec une commerçante, qui est Sandra de l’Epicerie épicurienne, qu'elle proposait la commercialisation de cartes cadeaux. Je lui ai posé la question du principe que lundi soir, lors de l’Assemblée générale, une cheffe d'entreprise souhaitait acheter des cartes cadeaux pour offrir à son personnel. Et là, je me suis dit : je ne connais pas. Si moi je ne connais pas, je me dis qu'il y a certainement d'autres personnes qui ne connaissent pas. Lorsqu'on a un outil et qu'on ne l'utilise pas, c'est dommage.
Un petit mot avant de terminer votre entretien. Vous n'êtes pas venu tout seul aujourd’hui.
Comme je vous l'ai dit, mon Bureau est en cours de validation et il faut quand même prendre la parole assez rapidement avec les médias. J'ai besoin d'appui et j'ai cherché une personne de confiance, qui s'appelle Juliette.
Bonjour à tous. Je m'appelle Juliette, j'ai 20 ans. J'ai eu une opportunité d'alternance au Yves Rocher de Sélestat. Je suis ici chargée de communication. Je tiens à préciser que la communication est vraiment très importante en 2025 pour les commerçants, surtout sur les réseaux sociaux, où nous sommes tous connectés. C'est quelque chose qu'il ne faut pas oublier.
Propos recueillis par Solène Martin / © Crédit photo : Solène Martin