Sélestat : Le Conseil municipal fait sa rentrée


27 septembre 2024

Le Conseil municipal de Sélestat s’est à nouveau réuni ce jeudi 26 septembre. A l’ordre du jour, divers rapports d’activité : la chaufferie biomasse, le syndicat des communes forestières de Sélestat ou encore les services de la Ville de Sélestat. 

En début de conseil, Caroline Reys évoque l’avenant de 65 000 euros sur les travaux des rues de la Poste et Sainte-Barbe et regrette l’absence de concertation. « Les dépenses auraient pu être prises en considération dès l’origine s’il y avait eu une véritable concertation sur l’aménagement général », évoque la conseillère municipale, notamment au sujet du pavage, du rejet de l’enrobé ou encore de la place et de l’orientation des bancs. D’après cette dernière, la place accordée aux voitures ne permet aucune visibilité sur l’accès aux cyclistes et la matérialisation des places payantes pourrait engendrer des nuisances sonores.

Le maire, Marcel Bauer, s’exprime sur ces travaux en précisant que, si cela ne tenait qu’à lui, l’ensemble du stationnement aurait disparu. 

Un grand point sur les forêts 

Denis Barthel, conseiller municipal délégué à l’environnement, a présenté l’adhésion au pôle gestion des milieux naturels du Grand-Est. La gestion des forêts communales et le programme de coupe et travaux a entraîné plusieurs débats. Bertrand Gaudin a souligné le fait que les forêts produisent aujourd’hui plus de CO2 qu’elles n’en traitent. « Nous remarquons que le budget des forêts de Sélestat diminue d’année en année », explique Denis Digel, pour qui la gestion forestière est importante. Pour ce dernier, le résultat annoncé est « largement déficitaire alors que le travail ne manque pas ». Il ajoute également que les travaux d’exploitation et de débardage sont prévus à la mauvaise période, du 1er novembre au 31 mars, notamment à cause des congés de fin d’année, des périodes d’innondation et du grand froid. Le conseiller finit par ajouter qu’il n’y a pas assez d’argent investis dans les arbres : « Que vont récolter demain nos enfants si ce n’est une forêt qui perd des sous ? ».

Le maire apporte des précisions à ce sujet.

Le rendement de la chaufferie biomasse

Le rapport de l’activité 2023 de la délégation de service public a également été évoqué. Le sujet de la chaufferie biomasse a donc été mis sur la table, Bertrand Gaudin regrette qu’il n’y ait pas plus d’abonnés reliés à cette installation. L’installation a une puissance totale de 5300 kW, répartie entre quatre abonnés : la Ville de Sélestat pour la piscine des Remparts, la communauté de communes de Sélestat pour le CSI et le Cosec, le collège Mentel et le lycée Schwilgué.

Bertrand Gaudin évoque notamment l’éventualité de faire figurer le raccordement au réseau urbain comme clause dans les projets d’aménagement urbain réalisés depuis la mise en oeuvre de l’installation. « Cela figurait dans le projet initial mais on n’a pas l’impression que Sélestat a poussé cet objectif. (…) Cette chaudière biomasse ne sera donc sans doute jamais utilisée au maximum de ses capacités. », ajoute ce dernier. De même pour Denis Digel, il s’adresse au maire et demande ce qu’il en est du déficit cumulé depuis le début mais surtout qui paie et qui paiera par la suite. Claude Schaller, adjoint au maire, répond que « le délégataire assume le déficit sauf si la consommation varie de manière importante, soit de 20% ». L’élu a également précisé que l’augmentation du nombre d’abonnés avait été envisagée. 

Marcel Bauer s’exprime au sujet de la chaufferie biomasse.

Propos recueillis par Anaïs Follenius (AZUR FM) / Crédit photo : Anaïs Follenius