
29 septembre 2025
A six mois des élections municipales prévues les 15 et 22 mars 2026, la campagne électorale colmarienne prend forme avec six candidats déjà officiellement déclarés. Face au maire sortant Eric Straumann qui brigue un second mandat, cinq autres profils variés entendent proposer une alternative aux Colmariens. Cécile Ney, première à se déclarer avec « Colmar Citoyenne Verte et Solidaire » défend une approche participative, Christophe Roussel porte les valeurs social-démocrates, Nathalie Aubert fait de la sécurité sa priorité, Michael Gonzalez prône l'union sans clivage partisan et l'écologiste Frédéric Hilbert vient tout juste d'annoncer se lancer une nouvelle fois en campagne. Une autre candidature pourrait encore émerger avec Yves Hemedinger.
Nathalie Aubert, candidate du Rassemblement national
Michael Gonzalez, candidat « de l'union »
Cécile Ney, candidate de la démocratie participative
Christophe Roussel, candidat du Parti socialiste
Eric Straumann, candidat de la « continuité »
Nathalie Aubert, candidate du Rassemblement national
Ancienne militaire, aujourd'hui coach sportive et conseillère régionale Grand-Est, Nathalie Aubert représente le Rassemblement national après avoir été candidate aux élections législatives de 2022 et 2024 sur la deuxième circonscription du Haut-Rhin. Habitante de Colmar depuis 20 ans, elle justifie son engagement : « A l'issue de l'armée, j'ai décidé de poursuivre mon engagement au service de mes concitoyens, non plus par les armes mais plutôt par les urnes. » Son objectif : « remettre les Colmariens au centre des préoccupations ».
Son programme intègre l'amélioration du cadre de vie, le tourisme, les transports, le sport ou encore l'environnement avec des propositions comme la mise en place d'îlots de fraîcheur pour l'été ou le développement du verdissement de Colmar. Une thématique lui tient particulièrement à coeur : le bien-être animal. Bénévole à la SPA de Colmar, elle projette la création d'un dispensaire pour animaux, destiné notamment aux personnes à faibles revenus « qui n'ont pas les moyens d'aller chez le vétérinaire ». Sa candidature se caractérise par trois maîtres-mots selon elle : le courage politique, l'écoute et l'esprit d'équipe.
Michael Gonzalez, candidat « de l'union »
Professionnel libéral du secteur médical, Michael Gonzalez se présente sans étiquette politique, revendiquant cette position comme un atout pour « représenter l'étiquette colmarienne ». Né à Colmar et ayant grandi dans plusieurs quartiers de la ville, il mise sur sa connaissance du terrain et son attachement à la ville. « J'aime ma ville, j'aime tous ces quartiers, je suis de ce quartier comme de l'autre », explique-t-il. Sa candidature s'articule autour du « vivre ensemble » et de la restauration de la confiance.
L'un de ses projets concrets porte sur la revalorisation du quartier Saint-Joseph, qu'il considère comme « ayant une valeur patrimoniale symbolique très importante ». Il propose notamment la création d'un marché de Noël autour du presbytère pour « reconnecter » cette zone avec le centre-ville et mieux gérer les flux touristiques. Il se dit ouvert au dialogue avec tous les partis politiques, tout en précisant qu'un rattachement partisan « irait à l'encontre de ma démarche d'unité ».
Cécile Ney, candidate de la démocratie participative
Première candidate à avoir déclaré sa candidature le 1er mai dernier, Cécile Ney est responsable impact dans des ONG internationales de soutien à l'entrepreunariat social et porte les couleurs de « Colmar Citoyenne Verte et Solidaire ». Ce collectif d'une quinzaine de membres revendique une approche démocratique participative, construisant son programme avec les habitants. « Notre collectif est vraiment marqué par l'idée qu'on souhaite ne plus rester en marge des décisions qui sont prises en tant qu'habitant », explique la candidate.
Leurs préocuppations portent sur divers sujets : le logement, l'accès à une alimentation saine locale et de qualité, les activités periscolaires pour les enfants ou encore la revitalisation du commerce de proximité au centre-ville. La candidate évoque aussi l'attention portée aux personnes vulnérables comme les enfants, personnes âgées ou parents isolés. Parmi les membres actifs du collectif figurent notamment Dominique Bourguignon, Bruno Deltour ou encore Flavien Ancely-Frey.
Christophe Roussel, candidat du Parti socialiste
Avocat colmarien depuis une vingtaine d'années, Christophe Roussel porte les couleurs du Parti socialiste après avoir été suppléant d'Aïcha Fritsch aux dernières élections législatives. « J'ai été désigné par la fédération du parti socialiste, comme étant la personne qui peut représenter le socialisme démocratique à Colmar », explique ce dernier. Ses priorités incluent l'accélération de la rénovation des logements sociaux. Il souhaite développer massivement la participation citoyenne aux décisions municipales, notamment par la mise en place d'un budget participatif et développer des actions de sensibilisation sur les violences intrafamiliales et le harcèlement scolaire. Au sujet de la sécurité, le candidat propose de créer des liens entre la police municipale et « des personnes qui seraient en quelque sorte le relais dans les cités », s'inspirant des brigades de tranquilité citoyennes dans certaines autres villes.
Sa candidature a pour objectif un « rassemblement républicain démocratique ayant comme but principal la justice, à la fois par rapport aux populations, l'intégration, la dignité des personnes et la justice entre tous les habitants colmariens ».
Eric Straumann, candidat de la « continuité »
Le maire sortant, Eric Straumann, a confirmé sa candidature à sa réelection. Il revendique une candidature « logique, utile et de continuité pour que cette ville reste sereine et prospère ». Fort d'un riche parcours politique, il mise sur l'expérience et la continuité après un premier mandat marqué par la crise sanitaire. « Un mandat c'est très court, une commune comme Colmar c'est un paquebot qui prend du temps à être manoeuvré », justifie-t-il. Ses priorités pour un second mandat s'articulent autour du développement de l'attractivité territoriale, avec notamment le rachat de la gare de marchandises pour créer de l'attractivité économique. Parmi ses autres projets figurent l'aménagement de l'entrée de Colmar via la route de Neuf-Brisach, la révision intégrale de l'avenue Clémenceau, la poursuite du développement des pistes cyclables ou encore l'aménagement de l'entrée Nord. Le maire sortant met également l'accent sur la création d'une société publique locale pour gérer le Parc des Expositions, dont la délégation de service public arrive à échéance.
Eric Straumann cite comme réussite majeure de son mandat la piétonnisation de la Place de la Cathédrale. « C'était une décision compliquée à prendre que de piétonniser le centre-ville. Aujourd'hui, plus personne ne conteste cet aménagement », explique ce dernier.
* Au moment d'écrire ces lignes, l'écologiste Frédéric Hilbert n'avait pas encore officialisé sa candidature. Retrouvez son entretien prochainement.
Vers d'autres candidats ?
Si six candidats ont déjà officialisé leur intention de briguer la mairie de Colmar, le paysage électoral pourrait encore évoluer dans les mois à venir. Yves Hemedinger, figure politique locale bien connue, ne cache pas son intention de candidater aux élections municipales colmariennes, après avoir notamment été candidat aux dernières élections législatives.
Propos recueillis par Anaïs Follenius / Crédit photo : Anaïs Follenius